…Faut- il donc recommencer une fois de plus le cycle sans fin des
auto-analyses, la ronde des psychodrames ou l’on exprime souvent avec violence
ses frayeurs et ses refoulements ?
Cela sera pure perte si, une fois identifiées vous ne parvenez pas à aimer vos
peurs et vos impuissances comme autant
de jalons, autant d’états passagers de la Lumière qui se révèle en vous. La
chaleur de cet amour-là ne sera pas le fruit d’une analyse sèche, mais d’une
compréhension et d’une tendresse infinie.
Le feu erroné naît invariablement d’un extraordinaire sentiment
d’infériorité qu’il vous faut coûte que coûte mettre à jour. Tout être qui a compris la noblesse de son
essence et la Luminosité de son devenir entre de plein pied dans celui-ci et
n’a nul besoin de prouver quoi que ce soit, car il expérimente le fait d’être
une promesse vivante en état de réalisation. Cette phrase, mes amis restera à
jamais un alignement de grands mots si elle ne rencontre pas en vous une
volonté de ne plus alimenter le feu de la routine.
Sentirez- vous l’heure d’écrier « stop » . Stop à ce qui fait de vous un robot
réagissant mécaniquement à la moindre de ses passions. Stop aux caprices de
cette apparence de vous-mêmes qui se réfugie sans cesse dans des réflexes d’auto- protection. Expulsez-vous de cette tension née du mensonge que vous
vous racontez chaque jour en posant le pied sur le sol.
Pour quoi ? , pour qui vivez- vous ?
…….Promenez-vous dans les méandres de vos raisons, de vos
prétextes, ainsi que l’on découvrirait un jardin pour la première fois. Là,
vous n’êtes même pas jardinier, mais un simple promeneur, libre de faire ses
remarques.
Soyez libres de faire vos remarques car celui dont vous analysez la chaîne des arguments n’est pas vous, mais la marionnette que vous agitez. Seule
une prise d’altitude vous permet de
sortir du labyrinthe. N’attendez donc pas que la réforme surgisse d’autrui, car
le chiffre « deux » sous
toutes ses formes, fait partie de la logique de la vie et il y a mieux à faire
qu’à le combattre.
… au-delà du chapelet de vos raisons, vous découvrirez, peut être
enfin que la racine première de vos tourments s’appelle l’orgueil. Orgueil face
au fait de ne pas être reconnu comme
étant le soleil, mesure de tout, orgueil de ne pas avouer avoir fait fausse route
puis avoir été blessé. L’orgueil, vous le savez, ne dilate pas les âmes mais
les rétracte. Osez donc vous dire
« Je me suis
trompé ».
… Vous ne ferez rien, pas un pas vers vous, si vous n’avez pas d’autre
intention que celle de tourner les pages d’un livre. L’Amour Sagesse est une
fleur de la volonté. La volonté que la Vie attend de vous n’a rien de commun
avec l’effort tendu d’un coureur de vitesse. Je dirais plutôt qu’elle ressemble
à un abandon actif des résistances personnelles. Elle est une action durable
dénuée de passion. Elle fait de vous
un coureur de fond qui donne à son parcours l’intensité d’une méditation. En
effet, son endurance ne tient pas à la résistance de ses muscles mais à la
décrispation de son psychisme qui apprend à ne plus se centrer sur la possible
douleur. Ainsi, voyez-vous, la volonté d’éteindre les braises de l’égo est étrangère à la notion de « volonté
personnelle ». Elle rejoint l’idée élevée du « vouloir divin »,
lequel est un canal de Vie, fruit d’une inébranlable confiance agissante.
Vous devez vouloir avec la joie de ceux qui sont déjà parvenus au but.
Ce qui veut dire sans raideur, sans
barrière puisqu’il est entendu que vous n’avez rien à démontrer. Ce qui compte,
c’est que vous sentiez intimement que l’extinction du feu de l’égo consiste à
abandonner consciemment les rennes du quotidien à votre Essence. Ainsi lorsque vous affirmez : « je suis présent à tel
endroit » cela signifie t il que vous y êtes réellement
« présent » ou que vous êtes seulement et banalement
« là ». Je veux dire que votre conscience n’habite pas aussi souvent
et en totalité votre forme incarnée que vous en avez la croyance. Etre présent,
c’est avant tout ne plus se projeter ni vers la passé ni vers le futur mais vivre la seconde qui s’offre.
La reconnaissance de la
richesse du Présent n’est donc pas, voyez-vous une notion que vous devez
acquérir. C’est une notion qui est déjà enclose en vous mais que vous avez
lentement recouverte des multiples couches du doute et de la peur.il vous faut
donc une fois de plus muer, c'est-à-dire perdre une coquille plutôt que de
revêtir un nouvel habit. Cessez de vous accrocher aux feux follets dans
lesquels vous placez votre raison d’exister :
Le puzzle des ingrédients qui
vous ont moulés aux normes d’une certaine société … puisque le Feu de toute
beauté qui vous habite en réalité est hors norme.
(Wésak)
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