mercredi 8 octobre 2014

Le cocher(4)

Le cocher qui est notre mental, conduit donc la calèche. De la qualité de sa vigilance et de sa conduite (ferme mais en douceur) vont dépendre la qualité et confort du voyage (existence).S’il brutalise les chevaux (émotions) et les brimes, ceux-ci vont s’énerver ou s’emballer à un moment donné et risquer de conduire la calèche à l’accident, de la même manière que nos émotions nous conduisent parfois à des actes irraisonnables voire dangereux.
Si le conducteur est trop relâché, s’il manque de vigilance, l’attelage va passer dans les ornières (reproductions des schémas parentaux par exemple) et nous suivront alors la trace des autres, en courant le risque d’aller dans le fossé comme eux s’ils l’ont fait.
De la même façon, s’il n’est pas vigilant, le cocher ne saura pas non plus éviter les trous, les bosses, les nids de poules (coup, erreurs de la vie) et le voyage sera inconfortable pour la calèche (corps physique), le cocher (mental), et le Maître ou Guide Intérieur.
S’il s’endort ou ne tient pas les rênes, ce seront alors les chevaux (émotions) qui dirigeront la calèche.
Si le cheval noir(Yin) est plus fort (parce que nous l’avons mieux nourri…), la calèche va tirer à droite et être guidée par les images émotives maternelles.
Si le cheval blanc(Yang) dont nous nous occupons le mieux et qui domine la calèche  va tirer à gauche, vers les représentations émotives paternelles.
Lorsque le cocher conduit trop vite , force trop comme nous le faisons parfois, ou si les chevaux s’emballent, c’est le fossé , l’accident qui arrête plus ou moins violemment tout l’attelage et avec plus ou moins de dégâts(accidents et traumatismes).    
 Parfois, une roue ou une pièce de la calèche lâche (maladie), soit parce qu’elle était trop fragile, soit parce que la calèche est passée sur trop de bosses et dans trop de trous (accumulation de comportements, d’attitudes inadéquates). Il faut alors réparer et selon la gravité de la panne, nous allons pouvoir le faire nous même(repos, cicatrisation), devoir faire appel à un dépanneur( médecine douce, naturelle) ou si c’est encore plus grave à un réparateur(médecine moderne). Mais il sera de toute façon important de ne pas nous contenter de changer la pièce. Il sera essentiel de réfléchir à la conduite du cocher et à la manière avec laquelle nous allons changer nos comportements, nos attitudes face à la vie, si nous ne voulons pas que « la panne se reproduise »
Parfois la calèche traverse des zones de faible visibilité, c’est à dire que nous ne voyons pas vraiment ou nous allons. Il peut s’agir d’un simple virage. Nous pouvons le voir et nous préparer à son arrivée en anticipant. Nous devons alors ralentir, repérer dans quel sens tourne le chemin et suivre la courbe en tenant bien les chevaux (maîtriser par exemple nos émotions quand nous vivons une phase de changement voulue ou subie). Lorsqu’il s’agit de brume ou d’orage, il nous est alors plus difficile de conduire notre calèche. Nous devons « naviguer  à vue », en ralentissant l’allure et en nous fiant aux bords  immédiats du chemin. Nous devons dans cette phase faire une confiance totale, pour ne pas dire « aveugle », dans le Chemin de Vie (Lois naturelles, règles de la Tradition, Foi, etc.) et le Maître ou Guide Intérieur (non conscient) qui a choisi ce chemin. Ce sont les phases les phases de la vie ou nous sommes perdus »dans le brouillard » et ou nous ne savons plus ou nous allons. Dans ces moments là, nous ne pouvons plus faire autrement que laisser passer la vie nous montrer la route.
 Parfois, enfin nous arrivons à des carrefours, des bifurcations. Si le chemin n’est pas balisé, nous ne savons quelle direction prendre. Le cocher(le mental, l’intellect) peut prendre une direction au hasard. Le risque de se tromper, voire de se perdre, est grand. Plus le cocher est sûr de lui, persuadé de tout connaître et de tout maîtriser, plus il va vouloir et penser savoir quelle direction choisir et plus le risque sera important. Nous sommes alors dans le règne de la « technocratie rationaliste), ou la raison et l’intellect croient pouvoir tout résoudre. S’il est, en revanche, humble et honnête avec lui- même, il demandera quelle route prendre au passager(le Maître ou Guide  Intérieur).
Celui-là sait où il va, il connaît la destination finale. Il pourra alors l’indiquer au cocher, qui lui prendra à condition que ce dernier ait été capable de l’entendre      
En effet, la calèche fait parfois beaucoup de bruit en roulant, et il est nécessaire de s’arrêter pour pouvoir dialoguer avec le Maître ou Guide Intérieur.
Ce sont les pauses, les retraites que nous faisons parfois pour nous retrouver, car il nous arrive de nous perdre.  

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